L'homme et le chant

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Moon2
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L'homme et le chant

Message par Moon2 »

Je viens sans prophétie
Sans promesses et sans oracle
Je viens pour l'homme et le chant
D'abord l'homme retrouvé
Celui qui grandit et parle sagement
Celui qui tombe et parle d'espérance
Celui qui va vit pour demain
Demain nous sommes.

Je viens aussi pour le chant qui tonne
Et applaudit la grandeur du soleil
Celui qui rit et tourne dans le coeur
Celui qui porte haut la tête et résonne
Enfin pour dire le chant incarné
Fruit de la voix et de l'âme même

Je viens je Clame et slam ce temps
Cette unité de vivant et de parole
Cette vérité nue et aboyer par la peur
Je viens pour l'homme et le chant
Contenir dans une gorgée bouffée
Dans une coquille toutes l'immensité
Et le naufrage d'un songe de nénuphar


Et toutes cette folle énergie de notre côté
Je la trouve jolie paisible aimante et forte
Prodigieux miracle d'un cri de joie
Comme le terrible supplice qui hurle
Son silence de la raison je viens faire chanson
De poèmes et de strophes je viens dire
L'homme et le chant.
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ITESS
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Re: L'homme et le chant

Message par ITESS »

La Cigale et La Fourmi

La Cigale, ayant chanté
Tout l’Été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la Bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Août, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? J’en suis fort aise :
Eh bien ! dansez maintenant


Jean de La Fontaine
Tantôt Roots...
Tantôt Street...
Toujours Massif
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Moon2
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Re: L'homme et le chant

Message par Moon2 »

C'est ce que tu penses
Voir un homme a terre
Pour lui rappeler qu'il est dans la merde
Mais c'est dis avec tellement de poésie...
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Moon2
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Re: L'homme et le chant

Message par Moon2 »

nouga
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Re: L'homme et le chant

Message par nouga »

Chant des sirènes
Appel de l’eau
Nu sans maillot
Et passe la murène

Champs d’automne
Milliers d’asticots
Trop c’est trop
Prière à la Madone

Champs de labour
Heures sans poses
Labeur en prose
Paysages de contours

Chant du coq
Aurore boréale
Ambiance minérale
Et désirs en stock

Chant du cygne
Départ vers ailleurs
Insondables peurs
L’humain se signe

Champs de bataille
Honte de la nation
Ode à la déraison
Là-bas sous la mitraille

Champ d’honneur
La mort s’éternise
Même à Venise
Le temps est voleur

Chants guerriers
Combats sans merci
Adieux les vies
Et pleurs au foyer

Champs de ruines
Fumerolles et relents
D’un gâchis évident
L’avenir bruine

Chant du rossignol
Cerisiers en fleur
Instants bonheur
Nouveaux jeux de rôles
"les états dâmes sont des lapsus incertains"
nicole
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Re: L'homme et le chant

Message par nicole »

Des fois je me demande comment le chant est venu à l'homme. (Il a été découvert des pierres qui sonnent près des premiers abris humains)
Un besoin d'exprimer la beauté au début, peut être ? Quand c'est si beau qu'on ne peut faire de place qu'à la musique. Puis quand on est triste et qu'on ne peut que chanter pour se consoler ensuite, pour prier peut être ?
Quand la nuit était noire et qu'il fallait consoler l'enfant...
Comment est venu le chant à l'homme ?
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Re: L'homme et le chant

Message par Moon2 »

Merci de vos retour

La nuit est une ronde libératrice
D'enfants endormis - fumer tue
La fin du monde shiva?
La vie est infinies le côté obscur

Je pense que ton cul - pirate
Est coincé dans un piège comme la pandémie
Comme dans les bras de shiva tu te débat
Je me régale c'est que le début

Leur silence est une prière sincère
Que je laisse aux anges du ciel
J'ai des paroles qui dérangent c'est réel
Mais je les écrits mutique et c'est mortel

Est-ce une bonne raison de prouver quoique ce soit
De se pendre sur les idées diverses et avariées
Pour entendre crier un peuple oppressé
Le souffle de la vie? Je comprends rien ici

Ce que je dis - nous allons tous par là vers tout futur
Il faut beaucoup d'abnégation pour rester
Pour réaliser que tu es capable de changer le monde
Pas un destructeur dans le sens de Céline c'est vrai

Je suis un artisan je fabrique des idées neuves
Brique à brique mon bric a brac bizarre
Est devenu un château de merveilles pour eux
Qu'on visite comme un musée dans un quartier pauvre.
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Re: L'homme et le chant

Message par Moon2 »

lit médicalisé

( ce n'est pas du slam mais j'avais envie de le partager)

Nous n’avions plu le temps – elle m’avait plu aussi et il avait beaucoup plu - tout aussi. Et plus nous étions amis elle et eux, que je distingue, car elle m’aimait vraiment – enfin ! C’était un temps différent du votre et les vitres ruisselaient d’âme liquide – des gouttes. Je sentais une chose prodigieuse venir mais les miracles n’arrivaient jamais – pour nous. Alors bien que je ressentisse un changement dans les marches du ciel je restais sur le palier. Et je regardais – mais tout était fini avant le début avant même le présentiment – j’observais. Parce que cela était écrit – il faudrait (dit vite) que j’écrive avant l’écriture pour comprendre. Mais que pouvais-je faire en chantant un murmure. Que pouvais-je dire de l’idée inscrite là.

Bien, bien – Oui j’entends des voix. Cela fait un moment et c’est très agaçant pour nous tous. Pour moi, c’est devenu un jeu, un jeu dangereux, au point de ne plus retrouver le fil de la pensée. Et ce fil dans sa pelote et le temps qu’il fait, maussade, bien que son rire adorable nous éclairât. Elle l’était ? pas vraiment, en fait elle était très agaçante ou plus exactement difficile à aimer. Mais son rire, mesdames messieurs, sont rire était l’alpha et l’oméga de la journée en quelque sorte, La mèche, l’étincelle et l’artifice de nos jours plats et monotones dans la pliure des murs verticaux. Tout est absolument horrible parce qu’elle n’existait que pour moi et parce que je la décrivais aux autres. Partout elle revenait dans sa grande robe, trop pour elle – elle riait puis disparaissait dans ses ombres. Une chambre vide. C’est là que je l’ai rencontré dans une chambre sans patient mais elle affolée. Elle cherchait un abri je pense et mes yeux ne trahissaient pas mon envie et ma gentillesse niaise devant sa – Sa beauté. Toutes les femmes qu’on imagine en rêve sont jolies ou en tout cas elle lui ressemble. Jamais je n’aurais dû, jamais, lui dire tout mon cœur et toute ma tête elle s’est facilement invitée. Alors nous avons marché ensemble un peu et puis longtemps après nous nous sommes rendu compte que nous étions définitivement sortis ensemble par le grand ascenseur qui conduit vers le soleil. La lumière était incroyable et je la dévisageais silencieusement, buvant les perles dans la voix.

Il ne faisait pas chaud je frottais mes mains pour me réchauffer et je serrais son index pour ne pas la perdre. Mais elle glissait entre mes doigts comme l’encre d’un stylo-plume et je voulais signer là ma vie, un mariage, des enfants comme des chef-d’œuvre, mais je ne parvenais à la retenir comme on perd le contrôle du vent dans sa respiration. J’avais l’air toujours idiot. Et je crois que cette idiotie l’avait charmée. Mais elle ne voulait que la liberté, je n’étais qu’en cavale et je la suivais mais elle voulait la liberté et pas d’un ex-enchainé, pas d’un serpent qui se mord la queue. Et nous tournoyons interminable valse entre ma pensée bancale et elle aussi si sûre que les statues antiques qui nous regardaient moudre le vert et le bleu des étoiles dans le pilon du sommeil approchant. Je ne sais pas j’avais le cœur de le dire ce jour-là, je n’aurais peut-être jamais dû le dire clairement, laisser peut-être un peu de suspens à mon sentiment. Mes E-MOT-IONS et mes mots sont tous fait d’or et de perle, d’amour et de rubis, tous fait conçu pour elle un dictionnaire entier rempli de mot à l’eau de rose, quel idiot. Nous avons pris un temps long pour en arriver à ne plus jamais ce parler vraiment. Je l’aurais espéré comme ça. Que les voix se taisent, que nous ne soyons plus là et qu’elle choisisse un autre étalon. Mettre ma vie en danger ne me fait pas peur. Et réapprendre les couleurs leurs noms mettre du vert dans le vers et des fleurs dans un vase, emporter les murs défigurer la strophe de notre romance tendre et idiote. Et puis le docteur est venu, une femme et son infirmière…

J’étais dans le noir de ma chambre, allongé, je ruminais ce chagrin immense, ce silence trop long, bien trop long. Elles m’ont demandé de venir pour parler. Je ne sais pas ce qui m’a pris à un moment encore embué par mes paroles intérieures, j’ai dit « j’aime la Poésie » l’ai dit deux fois, en rougissant je crois, les deux femmes-médecines ont rigolé. Je ne sais pas si elles se moquaient, mais à un instant un instant immense, je me suis dit que personne ne pourrait comprendre de toute façon toute l’importance de ce sortilège qui me hante. Oui les voix ça c’est intéressant c’est l’Histoire de France, de Jeanne d’Arc et de pas mal d’artistes. Je ne sais pas si c’est bon d’aimer vraiment sa Muse. Et puis ce matin dans les couloirs en me réveillant, des cris, des horreurs, de la colère, de l’attente, de l’agacement, de la vie qui rumine dans la pénombre, des ombres dans la nuit, des cigarettes mal éteinte la lune partout dans le désert de la nuit qui laisse venir la lumière par tranche, et une petite voix qui me dit : « attend, j’arrive ».
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Re: L'homme et le chant

Message par Moon2 »

l'homme assis

Ok boy ! Il faut imaginer un homme tranquille chemise-couleurs - plusieurs oui, comme les voyelles rimbaldiennes, pantalon clair, chaussure défoncée sans chaussettes - un type honnête mais pas trop. Un visage anguleux qui sourit d'un coin presque drôle tout à fait calme
Parce qu'il sait quelque chose par son âge ou sa vie. L'âge d'un homme et l'âge de sa vie vraie sont deux choses distinctes.

Moi j'me sens vieux, moi je me sens expérimenté par les défauts de mon moteur-cerveau. Bref un type aux yeux sombres qui scrutent loin comme pour s'accaparer un morceau du ciel bleu. Le ciel bleu, quelques nuages qui font des formes qu'on s'approprie et qui nous font un instant renoncer à ne plus croire. Dieu est dans les doux amusement de l'enfance innocente.
Ouais guy! un type à qui le ciel bleu nuageux va bien.

Ses lèvres sont faites pour réfléchir et parler, ça doit être quelqu'un d'important, comme riche je veux dire que tout les gens important, maintenant, sont des gens riches. demande à ces putains de tabloïd justement posé a côté de lui, sur un banc où il est assis tranquille jambe croisées. Un vieux paquet de merde dans du papier de mauvaise qualité avec des photo-porno vers la toute fin. la barbe qui entoure son silence souriant est châtain-clair et grosse. Schopenhauer disait des barbus qu'ils expriment une part de leur féminité et de leur animal totem en portant leur barbe. tout les Hipsters sont des bonne-femme dans ce cas précis.

Le banc est maculé de graffiti tout est normal. Il sirote une énième bière peu cher et forte. On en reparlera dans quelques heures quand il sera complètement mort-moisi à un comptoir ou sur les marches d'un escalier de service, ce type je le connais pas, déjà-vu. Il observe autour de lui, me regarde parfois, mais il n'en a rien a faire que je le reconnaisse. Il y a un etang à côté et les gosse jouent en se courant après et en jetant dans l'étang des trucs et des caillou l'eau ride ils s'amusent de faire des cerceau sur la surface, personne n'a su faire plus de 3 ricochets putain la technique se perd et le monde devient de plus en plus technologique. bip bip le téléphone portable sonne, il le regarde succinctement -hoche la tête ne répond pas. allume un pétard fume une belle fumée sort de sa bouche fait un nuage qu'on dirait qu'il les invente. A un instant, je cru - mais non biensûr. Le vent léger est frais mais le soleil chauffe c'est tellement tranquille. il reprend une gorgée de bière, efface une idée qui passe de la main. prend le journal et le repose.

Une femme ! une femme approche je dirais une grosse femme mais elle est jolie et tout à fait joyeuse elle lui demande du feu. il l'allume. Je les regarde, mais mon bus arrive, j'aurais voulu regarder la fin du film. encore un Samedi simple pénard sur le boulevard c'est la guerre sur terre c'est la misère qui sourit et les amoureux qui se brûlent de savoir si c'est possible encore l'amour, les gosses rêvent d'être assez grand maintenant, pour dire merde à la grosse fumeuse qui leur demande de revenir contre sa graisse sympathique. Je suis une ombre dans le wagon du temps je laisse aller mes pensées sur les couloirs des rues. La Vieille ville est une grande maison de couloir et de passage secret, de coursive, d'escalier pour aller à l'église. Une vendeuse de charme, charme, c'est presque normal mais elle ne dupe personne, ce qu'elle vend personne n'y croit plus. Comme moi qui ne crois plus en rien, tu sais, j'agis, je crois, oui, que c'est encore permis…

Je crois en ma guérison mais les médecins disent qu'on en a pour la Vie. Je crois en la vie peut-être un peu, enfin c'est dur pour le moment, je ne rentre pas dans le moule, non, je retourne à l'hôpital, assis à côté d'une Roumaine et son enfant au fond du bus, on se regarde elle me rappelle Cristina, mon amour d'avant. ça fait longtemps et c'est toujours avec un haut dans le cœur un Haut Rouge, dans mon pull bleu et noir, le soleil est jaune. Je croise en ma poésie mais plus qu'une conviction c'est je crois un chemin à faire pour atteindre l'instant l'exactitude de l'être que rien ne puisse dire autre chose que Waouh. Mais je crois surtout grand malheur, à la mort, comme celle de mon père et comme celle des autres, ma mort ne m'intéresse pas, mort je serais un poème posthume. OUI! Je suis ce poème laissé au vent par un poète aux souliers troués. Pourtant dans toutes cet ennui doux, sans énervements je me questionne qu'est-ce l'Amour? Je crois en Dieu comme on se demande tous, mais dieu ne croit pas en moi, une sorte d'oublié dans le coin. Puis arrive le terminus, c'est tout je suis le deuxième après la roumaine et son enfant dans les bras à sortir elle prend la direction du centre commercial, je prends la direction de mon hôpital, deux trois âmes vagabondes que tous rassemble et que tout sépare. comme elle lui ressemble je rentre le cœur plein de toc-toc. c'est l'heure bientôt du repas dans le self. Oui, je crois en l'amour. The end...
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