C'est la scène ouverte de février. je mets la trame mais j'avais pas mal improvisé.
En italique, c'est le texte de Samuel Benchetrit et en violet, c'est ce que j'ai enlevé et adapté pour être plus moi
La semaine prochaine, c’est la st valentin, alors je voulais aborder un sujet beaucoup plus léger que les femmes battures ou les violences sexuelles sur les enfants et les femmes (1 sur 2). Ceux qui étaient là les mois précédents comprendront.
Je vais donc aborder un sujet beaucoup moins pesant : Moi !
Quoi ? Vous pensez que je parlerais de la st valentin ? Bah si vous voulez. La st valentin, fête des amoureux célébrée le 14 février, soit le lendemain de mon anniversaire, donc on y est. La st valentin, c’est juste le lendemain de mon anniversaire et cette année, je fêterai les 20 ans de mes 28 ans, un nombre rond
Le plus difficile, ça a été de trouver un angle d’attaque, un truc un peu amusant, un quiz par exemple ! Allez, je me lance !
La 1ère question est facile : Qui suis-je ? Qui ? Qui répond ? Attention, il y a un piège, ce n’est ni Cécile, ni « Céline comme Céline Dion »…
2ème question : Mon âge peut-être ? mouais…
3ème question : mon film préféré ? Là, c’est trop dur. On va arrêter le quiz.
Je pensais peut-être lire un ou deux poèmes qui parlent de moi mais on serait retombé dans certaines statistiques cités plus haut.
Et puis finalement, je suis tombée (même pas mal) sur un extrait des Chroniques de l’asphalte de Samuel Benchetrit et c’est complètement une dinguerie. Il parle de moi, vraiment !!! Enfin, presque alors je l’ai pompé à peu près.
Ah oui… C’est Arizona Dream… mon film préféré.
Le joueur, Samuel Benchetrit (Chroniques de l’asphalte tome 4)
Je jouais dans ma chambre, comme beaucoup d'enfants bien sûr, mais à partir de 13 ans, je jouais aux artistes. Je jouais aux chanteurs chanteuses, aux acteurs actrices, aux émissions de télé, j'avais mentalement réarchitecturé la pièce pour fabriquer une scène entre mon lit et mon bureau.
Le public, des milliers de personnes étaient installées de l'autre côté du lit, derrière, le mur devient invisible. Je réglais les lumières en éteignant la forte du plafonnier pour ne laisser que la petite de la table de nuit et celle du bureau allumées. Je jouais entre 19h et 21h jusqu'à 22 h les week-ends. Avant de commencer, j'ouvrais la porte de ma chambre pour hurler à ceux qui étaient là. « Je joue ! ». Ce qui voulait dire que je n'étais pas dérangeable même en cas d'incendie ou d'attaque martienne.
J'ai joué à Sting Kate Bush et je chantais « Every breath you take » « Babooshka » en playback et en yaourt et je mimais une guitare un micro avec une raquette de tennis une bombe de spray pour les cheveux. Et les gens trouvaient ça merveilleux, plus merveilleux que le vrai Sting la vraie Kate Bush, et Natacha Godard Julien Attuil m'aimait, et tout le monde m'accompagnait en chœur. Mais Julien ne pouvait pas bouger les lèvres puisqu'elle elle puisque lui il ne pouvait détacher ses yeux de moi, je l’hypnotisais, la petite le gars, je l'intimidais, je remplissais son cœur pour toujours. Il n'y aurait plus que moi.
Alors là, je coupe un peu parce que qu’il parle de son père qui écoutait Jacques Brel en permanence mais le mien c’était plutôt du rock ou Elton John, et puis Petula…
J'ai eu ma grande période Jacques Brel. Mon père écoutait ses disques en permanence, en répétant à la fin de chaque morceau : « Il a raison, ils sont cons les gens », ou bien « c'est tellement vrai ». Alors, j'ai piqué « ces gens-là » à mon père, et je partais pour 1h de concert à l'Olympia de ma chambre et je chantais comme Brel en roulant les airs et en ouvrant la bouche et en riant fort, des bourgeois, des salauds, des églises. Et en pleurant quand il fallait pleurer parce que Madeleine n'arrivait pas et je pleurais pour Jeff et pour Fernand et pour qu'elle ne me quitte pas et je dédiais mes chansons à mon père et lui aussi pleurait et les gens lui disaient « il a raison, votre fils, on est con ».
J'ai joué à Renaud Dalida, à Souchon Sheila, à Gainsbourg Birkin, à Dutronc Françoise Hardy, j'ai beaucoup joué à Annie Lennox David Bowie et à Marley Diana Ross aussi. J'étais les clashs Cranberries et Aznavour Piaf 2 secondes plus tard. J’ai joué seule, en duo, en groupe, j'ai joué des femmes hommes, des vieux, des morts. J'ai joué Claude Nougaro Maurane chez Michel Drucker, j'ai joué chaque chanteur de « we are the World », j'ai joué Balavoine le soir même de sa mort, j'ai joué France Gall et Michel Berger chez Jean-Pierre Foucault, Higelin au Zénith The Breeders à la salle des Fêtes d’Heillecourt,, Véronique Sanson et Barbara au piano de mon bureau, j'ai joué Prince Madonna au Parc des Princes, Les Rolling Stones à New York, Queen à Wembley, Johnny Clegg à Johannesburg et Elvis à Memphis.
Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Colette
Re: Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Super ! J'imagine la petite Céline chantant ! ( pas encore faisant du théatre ?)
Re: Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Merci !
Je ne faisais pas encore du théâtre. J'écrivais et je chantais.
Je ne faisais pas encore du théâtre. J'écrivais et je chantais.
Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Colette
Re: Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Excellent! J'avais adoré les chroniques de l'asphalte !
Re: Le joueur d'à peu près S. Benchetrit
Merciii
Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Colette