You see I've been through the desert
On a horse with no name
It felt good to be out of the rain
In the desert, you can remember your name
'Cause there ain't no one for to give you no pain
La, la, la, la, la, la
La, la, la, la, la, la
La, la, la, la, la, la
La, la, la, la, la, la
Chaque histoire a une musique. Chaque texte que j’écris a sa propre bande son.
Cette chanson parle d’un voyage à travers le désert sur un cheval sans nom. Et ça tombe bien parce que…
Quand je les ai croisés, j’ai tout de suite pensé à cette chanson. Leur légende courait déjà, disant qu’ils allaient de ville en ville, de pays en pays à la recherche d’un traineau, d’un type avec une grande barbe blanche, un manteau rouge.
La légende racontait que l’un d’eux venait d’un tout petit village d’une vallée très reculée dans de très hautes montagnes au milieu d’un pays qui n’existe plus depuis longtemps vers le Mont Iseran. Il parait que tous les habitants du village, dans ces montagnes de ce pays disparu avaient les oreilles pointues. Une drôle de particularité me direz-vous, mais pas du tout car, en ces temps reculés, il n’était pas rare de croiser un bonhomme aux oreilles pointues, une bonne femme au nez en trompette, (très pratique pour faire de la musique), un tout petit homme avec une queue de souris, une géante avec une queue de chat, un enfant aux yeux orange, un autre avec des oreilles pointues, un nez en trompette, ni grand, ni petit avec une queue mi-souris-mi-chat avec les yeux orange !
L’autre tomba un jour du ciel, toujours d’après la légende. C’était un étrange animal au pelage mi-brun mi-gris, une toute petite queue et surtout un nez rond tout rouge comme un lumignon ! (Toute ressemblance avec des personnages existants n’est pas du tout fortuite)
Tout d’abord intrigué, le garçon attrapa l’animal et le rapporta chez lui pour l’étudier. Il n’eut pas trop de mal car l’animal était un peu étourdi par sa chute. Il le tâta partout, lui tira la queue, les poils des oreilles, et tout un tas d’autre trucs comme ça. Oui, c’est un garçon… Du coup, l’animal se réveilla et tous deux purent faire connaissance, c’est-à-dire que l’animal se leva et se mit à sentir le … de l’enfant. Il n’avait pas de médaille avec son nom et il ne parlait pas, ça ne parle pas les animaux… L’enfant montra alors cet étrange bête à ses parents qui n’en avaient jamais vu non plus.
« Mais… tu devrais le laisser repartir, lui dit sa mère, tu devrais le guider au départ pour qu’il puisse sortir de la montagne, puis tu le laisseras retrouver le chemin de sa maison. Tu dis qu’il est tombé du ciel, pourtant il n’a pas d’aile pour voler. Il a dû arriver ici par une tornade. Allez vite ! Peut-être seras-tu rentré pour le dîner ou plus tard ! »
C’est comme ça que commença la légende du jeune garçon et de l’étrange animal sans nom. Est-ce une histoire d’amitié, un voyage initiatique, un conte de Noël ? Peut-être un peu des trois… En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’ils foutaient un sacré bordel partout où ils passaient !
Et je peux vous le garantir. Je les ai vu comme je vous le dit ! J’étais tranquillou mémère en train de boire un chocolat chaud à la menthe poivrée avec plein de guimauves (c’est franchement dégueu) sur un banc au pied du grand sapin de Noël illuminé sur le rond-point des pistes quand ils sont arrivés, le garçon aux oreilles pointues monté sur le dos de l’animal sans nom. Et là, ils ont commencé par commander un lait de poule et le garçon a murmuré quelque chose à l’oreille du vendeur de lait de poule. Je ne sais plus trop mais il a évoqué ce type avec le manteau vert… non rouge… et la barbe blanche. Le vendeur a frémi et tous les adultes autour de lui ont blêmi, j’en ai eu froid dans le dos et mal à l’estomac mais ça, c’est le chocolat chaud.
Le garçon a alors réuni tous les enfants sur la place et il a commencé à raconter l’histoire de son ami, l’étrange animal au nez rouge tombé du ciel.
« Il a atterri comme ça, devant mes yeux. Il avait encore un morceau de licol autour du cou. J’ai compris peu à peu son histoire en parcourant les montagnes, le désert, les villes, les villages avec lui. Partout, il cherchait le nez en l’air, la tête tournée vers chaque cheminée. Au début, il allait d’enfant en enfant, les reniflait et je leur demandais s’ils comprenaient. Et bien sûr que les enfants comprenaient. Ils me parlèrent du fameux bonhomme qui aurait perdu l’animal qui guide son traineau dans le ciel nocturne. »
Tous les enfants du rond-point des pistes étaient scotchés aux lèvres de ce surprenant personnage qui leur racontait l’histoire de son ami. Tous les parents qui avaient entendu cette légende frémissaient à l’idée que ce lutin (parce que oui, les parents, ça met des noms à tout. Ça n’aime pas le mystère et l’inconnu.) ne révèle aux plus grands enfants que…
« De sapin illuminé en sapin illuminé, j’ai fini par comprendre que mon ami avait croisé un éclair qui l’avait arraché au reste du traineau du gros bonhomme en rouge qui distribue des cadeaux aux enfants la nuit de ce que les parents appellent Noël. Depuis nous le cherchons. Nous sommes sur sa piste depuis quelques jours. Peut-être que c’est ce soir que nous le retrouverons. Il est plus difficile à voir sans le nez rouge. Et le traineau est plus cabossé aussi parce qu’il est moins éclairé. Mais d’après ce que nous ont raconté les enfants des autres sapins. C’est pour ce soir, ici, au rond-point des pistes ! »
Des murmures se mirent à parcourir la foule des enfants « Le Père Noël existe. Le Père Noël existe. Le Père Noël existe »
Des murmures se mirent à parcourir la foule des parents « Non non c’est une légende pour les petits enfants comme la petite souris ou le lapin de Pâques. »
Les murmures étaient devenus assourdissants. C’en était trop. Les parents voulurent se jeter sur le lutin du Père Noël et Rudolf (c’est comme ça, je crois qu’ils ont nommé ces 2 amis) mais plus rapide qu’eux les enfants se rebellèrent. Un premier jeta une boule de neige en plein sur le front d’un adulte qui s’effondra de surprise. Un second visa la toque de fourrure d’une mamie qui se rebiffa, outrée qu’on touche à son renard. Puis la bataille se généralisa, les grands, les petits, les moyens, les jeunes, les vieux, chacun se bombardait de boules de neige sous le regard habitué du garçon et de l’étrange animal La bataille dura longtemps. Bien après que les 2 amis soient partis. Personne ne les vit quitter le rond-point des pistes sauf moi qui n’avait pas bouger de mon banc. Quelque chose tintinnabula dans le ciel mais personne n’entendit. J’ai alors regardé ma montre. Il était l’heure…
Enfin voilà, quoi.
Un conte de Noël ou presque
Un conte de Noël ou presque
Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Colette
Re: Un conte de Noël ou presque
La légende de Noel revisitée ! Alors, le père noel existerait vraiment ??


Re: Un conte de Noël ou presque
"les adultes donnent toujours un nom à tout" c'est vrai.
tu t'amuses c'est cool
tu t'amuses c'est cool
[link]www.poezy.fr[/link]
Re: Un conte de Noël ou presque
Le père noël, comme un soleil dans un hiver
ou les enfants attendent espèrent et rêvent
c'est un conte qui se raconte en faisant languir
car la fin est magnifique, pour tout l'univers
ou les enfants attendent espèrent et rêvent
c'est un conte qui se raconte en faisant languir
car la fin est magnifique, pour tout l'univers
"les états dâmes sont des lapsus incertains"
Re: Un conte de Noël ou presque
Joli! Tu devrais écrire des livres pour enfants!
Re: Un conte de Noël ou presque
Nouga : Joli !
Nicole : Bah oui, il existe !!!
Moon2 : Oui, c'est vrai et c'est dommage. Des fois, il faudrait laisser la place à l'inconnu. Oui je m'amuse beaucoup en écrivant et encore plus en les lisant sur la toute petite scène (c'est une palette) de la brasserie dans laquelle on fait nos scènes ouvertes.
Sylvie32 : Je n'y avais pas pensé aux livres pour enfants mais ce que j'écris c'est surtout pour être raconté à l'oral.
Nicole : Bah oui, il existe !!!
Moon2 : Oui, c'est vrai et c'est dommage. Des fois, il faudrait laisser la place à l'inconnu. Oui je m'amuse beaucoup en écrivant et encore plus en les lisant sur la toute petite scène (c'est une palette) de la brasserie dans laquelle on fait nos scènes ouvertes.
Sylvie32 : Je n'y avais pas pensé aux livres pour enfants mais ce que j'écris c'est surtout pour être raconté à l'oral.
Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme.
Colette
Colette
Re: Un conte de Noël ou presque
+1 avec les autres.
Pour ma part, Noël n'a plus le même goût depuis le décès de mon grand-père en 96.
Il rendait Noël magique même pour un athée comme moi.
Pour ma part, Noël n'a plus le même goût depuis le décès de mon grand-père en 96.
Il rendait Noël magique même pour un athée comme moi.
Tantôt Roots...
Tantôt Street...
Toujours Massif
Tantôt Street...
Toujours Massif
Re: Un conte de Noël ou presque
Bravo Cline! Tu apportes par petites touches les éléments de l'histoire, c'est très agréable à lire. A écouter, avec l'intonation, les silences, les expressions du visage et du corps, ça ne peut qu'être super. On imagine les étoiles dans les yeux des petits mais aussi des grands.