Bon, je suis un peu inspiré, en ce moment. Deuxième texte en quelques jours.
C’est un tout petit mot de quatre lettres
Qui se termine par une lettre muette
Où deux voyelles forment une autre voyelle
On le sait déjà qu’il est traître.
Il aurait pu se tenir en deux petits caractères
Une consonne et une voyelle accentuée
Mais il a préféré foutre la facilité par terre
Et doubler pour montrer qu’il importait.
Ne négligeons pas sa puissance.
Il sait réduire en cendres
La partie de phrase le précédant
Pour valoriser, glorifier, les mots le suivant.
Ton interlocuteur·ice comme une phrase de façon anodine,
Même mieux, le début est positif.
Et là, d’un coup, iel te sort ce mot, cette unique syllabe diabolique,
Et cette phrase devient tout à coup négative.
Mais. M A I S.
On te sort « Tu es bien habillé·e aujourd’hui… »
Cette phrase peut te faire rougir, te ravit
Tu t’apprêtes à lui dire « merci »
Et là, de sa bouche ce petit, miniscule, riquiqui surgit.
« Mais… »
Tout s’efface, il n’y a plus de compliment.
Tu sens l’odeur nauséabonde jaillissant
De la fin de phrase destructrice
Alors qu’elle n’a pas encore été dite.
Au la suite de « Je suis pas raciste, mais… »
Y a-t-il eu une fois dans notre société,
Une phrase prônant l’humanité
Envers les étrangers et personnes racisées ?
J’pense pas.
Quand un homme dit « Je ne suis pas contre le féminisme, mais… » ,
Est-ce qu’on s’attend réellement à un discours progressiste
Prônant l’émancipation des femmes, ou un truc bien réac bien machiste ?
Hum.
Après, je suis adepte du « Oui mais »
Quand on me renvoie un discours d’autorité.
Genre « Le président a été élu, donc il est légitime »
« Oui, le président a été élu et réélu, mais… »
Il avait l’extrême droite en face de lui.
Ca reste quelqu’un qui connait pas la vraie vie.
Il a une vision du pouvoir autoritaire
Il est de plus en plus réactionnaire.
Bref.
Sur le « Mais », je pourrais encore continuer longtemps,
Mais ça risque de devenir, pour moi comme pour vous, saoulant
J’aimerais donc conclure ce texte en beauté,
Mais j’ai pas de chute, désolé !
Mais
Re: Mais
alors je continue
Oui Mais
Oui mais ça crée des emplois
Et v’là comment on baise le smicard
Accepte le job, bosse, pas de retard
Pour la paie, c’est vu, non mais dés fois
Oui mais ça crée des emplois
Faut se protéger, sinon c’est nous les baisés
Les armes tout le monde en a, obligé
Des morts aussi, les plus forts font la loi
Oui mais ça crée des emplois
Des petits enfants, encore chérubins
Les mains dans des produits, pas très sain
Adieu l’enfance, et lève le petit doigt
Oui mais ça crée des emplois
E 412 que vous dites, colorant
L’agroalimentaire aux affaires, édulcorant
Et la santé qui fout le camp, ah pas toi
Oui mais ça crée des emplois
La chimie et ses dérivés, pesticides
Nitrates ont mutés, algues qui trucident
Plages désertées, population en émoi
Oui mais ça crée des emplois
Une nation c’est le progrès, le reste
Et bien le reste, avec sa conscience, indigeste
Vivre avec ou sans, elle est souple, elle ploie
Oui mais v’là, pas facile de changer
On est concerné, ou cet un ami,
Enfin des raisons on en a par milliers
Et puis ça crée, des emplois, des emplois
Oui mais, si on changeait, de mentalités
De façon à aborder, la vie en société
Si on pensait à de nouvelles priorités
Peut être, non sur, ça crée des emplois
Oui Mais
Oui mais ça crée des emplois
Et v’là comment on baise le smicard
Accepte le job, bosse, pas de retard
Pour la paie, c’est vu, non mais dés fois
Oui mais ça crée des emplois
Faut se protéger, sinon c’est nous les baisés
Les armes tout le monde en a, obligé
Des morts aussi, les plus forts font la loi
Oui mais ça crée des emplois
Des petits enfants, encore chérubins
Les mains dans des produits, pas très sain
Adieu l’enfance, et lève le petit doigt
Oui mais ça crée des emplois
E 412 que vous dites, colorant
L’agroalimentaire aux affaires, édulcorant
Et la santé qui fout le camp, ah pas toi
Oui mais ça crée des emplois
La chimie et ses dérivés, pesticides
Nitrates ont mutés, algues qui trucident
Plages désertées, population en émoi
Oui mais ça crée des emplois
Une nation c’est le progrès, le reste
Et bien le reste, avec sa conscience, indigeste
Vivre avec ou sans, elle est souple, elle ploie
Oui mais v’là, pas facile de changer
On est concerné, ou cet un ami,
Enfin des raisons on en a par milliers
Et puis ça crée, des emplois, des emplois
Oui mais, si on changeait, de mentalités
De façon à aborder, la vie en société
Si on pensait à de nouvelles priorités
Peut être, non sur, ça crée des emplois
"les états dâmes sont des lapsus incertains"
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Re: Mais
Chouette, Nouga, ravi de t'avoir inspiré !
Merci Nicole, c'est l'inspi qui m'est venue en balade... Comme avant, quoi
Merci ITESS, Merci Maya
Merci Nicole, c'est l'inspi qui m'est venue en balade... Comme avant, quoi
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Re: Mais
Sylvie, j'imagine que tu bloques sur le "peu" C'était que mon deuxième texte depuis le retour, donc bon. :p
Merci, content que ça te plaise !
Merci, content que ça te plaise !