Soir de blues - Série "Chroniques de bar"

[Eric Delage]

« L’amitié est un peu comme un livre. Il y a des amis pour une page seulement, d’autres pour un chapitre entier, et puis il y a les vrais qui, quand ils apparaissent, sont présents pour toute l’histoire. » Sandrine Falissier

Quand tu es seul parmi les autres que tous les autres n’ont rien compris
Ou simplement sont tous partis te laissant seul avec ta vie
Tu revis ton histoire dans des boucles incessantes
Des variantes infinies qui t’obsèdent qui te hantent
Le tictac de l’horloge se transforme en prison
Tu te poses des questions les yeux collés au plafond

La vie t’a fracassé comme on projette un verre
Tu te vois massacré en mille morceaux par terre
Ce soir si tu me suis on harangu’ra la lune
On lui d’mand’ra des comptes sur toutes nos infortunes
On lui clam’ra nos vies ces histoires ordinaires
Qu’on écrit petit à petit au fil de nos galères
Si tu n’as pas d’envies je te prêterai les miennes
Si tu n’as pas de mots j’t’en trouverai des centaines

Allez viens reste pas là pas ce soir pas ici
J’connais plein d’endroits où l’espoir est permis
On ira boire des coups jusqu’au bout d’la nuit
Et demain tu verras tu kifferas la vie

On se fout des pourquoi on se fout des comment
Ce qui compte désormais c’est la route droit devant
Tant pis si c’est elle tant mieux si c’est toi
À nous deux tu verras on dépass’ra tout ça
J’connais bien cette putain qu’on appelle la détresse
C’est la pire des catins c’est la pire des maîtresses
Elle arrive sans mot dire accompagnée du pire
Elle débarque sans prévenir et d’un coup la voilà
Bienvenu le cafard et les tonnes de pourquoi
Elle projette dans ta tête le film des beaux regrets
Série B d’un passé périmé dépassé
Tu voudrais arrêter la séance en finir
Mets tes plus beaux habits ce soir on va sortir

On lèvera nos verres jusqu’à toucher les cieux
On tendra nos mains trinquant avec les Dieux
On refera un monde où tout n’est que lumière
On trouvera la force de transformer ces verres
Ces bouts de toi brisés en mille morceaux par terre
On les r’ collera ensemble pour leur redonner chair
Et si ça suffit pas on invitera le temps
À s’asseoir avec nous à passer en coup de vent

Ta tête sur mon épaule je te laisserai pleurer
C’est sûr que moi aussi j’aurai les yeux mouillés
Nos deux cœurs déchirés et nos deux âmes en sang
On parl’ra de ces femmes en buvant et chantant

Cette nuit est à nous mettons nos cœurs en perce
Que nos rires et chagrins sous la lune se déversent

Allez viens reste pas là pas ce soir pas ici
On ira boire des coups jusqu’au bout d’la nuit
Et demain tu verras tu referas ta vie

Audio disponible ici (slam dit) : https://youtu.be/dsRKKo8nd5o?si=kqI7B6aJ4JqU6CCL

[Moon2]

Nous sommes légion a ta santé vive les troquet du dimanche

[nicole]

Ca me fait penser à une chanson de Brel, quand il tente de consoler un ami. Bravo